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LE BESTIAIRE EXTRAORDINAIRE

DE

L'ARMEE FRANÇAISE

Roquettes d'avion / de DCA de A. Ananoff           

A. Ananoff's AA and aircraft rockets

En 1940 le pionnier français de l'astronautique Alexandre Ananoff fit le point de l'utilisation des fusées dans l'armement. Aucun projet de missile intercontinental ne sortit de cet article mais quelques propositions pour l'utilisation de roquettes :
Ci-dessus un projet de roquettes de gros calibre (Ananoff estime que la fusée à carburant solide n'est intéressante en terme de portée qu'avec un gros calibre de l'ordre de  9cm ) en pannier à l'intérieur de l'aile d'un appareil . L'idée est de tirer à distance (20Km) une "fusée-torpille" sur une cible trop bien défendue

Source : article de Alexandre Ananoff  dans « La Science et la Vie » en 1940

In 1940 the French astronautics pioneer Alexandre Ananoff  wrote about the war-use of rocketry. No intercontinental missile project was put forward but instead various propositions for using rockets ("torpedo-rockets") from or against an aircraft
Above is a project for heavy (Ananoff thinks that solid-fuel rockets are only better than gun shells in term of range when they are big enough : at least 9cm in diameter) rockets in a pannier  inside the wings of an aircraft. This arrangement could be used to attack from a remote position (says 20km) a well-defended target

Reference : article by Alexandre Ananoff in La Science & la Vie 1940

Un autre usage de la roquette serait d'accroître la précision du bombardement . « s'il était possible d'annuler la vitesse imprimée à la torpille lors du lancement, du fait de l'avancement même de l'avion, et de la laisser choir à la verticale, une fois parvenue au-dessus de l'objectif » on accroîtrait ainsi la précision du bombardement.

Source : article de Alexandre Ananoff  dans « La Science et la Vie » en 1940

Another possible use would be to improve the accuracy of the bombing. « if it was possible to negate the speed given to the torpedo at its very launch, due to the forward speed of the aircraft, and to let it fall vertically on its target », the accuracy of the bombing would be improved.


Reference : article by Alexandre Ananoff in La Science & la Vie 1940

Un dernier usage suggéré par A. Ananoff est celui du barrage de DCA avec des mines flottant sous des parachutes et lancées par fusées. L'avantage sur le canon étant ici double : l'altitude atteinte (l'un des grands axes de réflexion de l'aéronautique de l'époque ce sont les avions stratosphériques à cabine étanche) et la souplesse d'emploi liée à une logistique moins importante que la mise sur affût d'une pièce de gros calibre.

The last suggestion from Mr Ananoff is to use rockets to launch aerial mines carried under parachute. The advantage of rockets over guns is both the logistical ease with which rockets can be put in firing position when compared to a heavy calibre artillery gun and the operational ceiling (which is a topical consideration as stratospheric « airtight cabin » aircraft were all the rage at the times.

Le concept de mine aérienne datait de 1917 avec les « obus-parachute » Passet. Un barrage de câbles d'acier jusqu'à 6000 mètres était ainsi obtenu  avec une batterie de canon de 75mm tirant à 4 coups/minutes. L'obus n'explose pas mais le câble est suffisant pour déséquilibrer un appareil de l'époque, voir se prendre dans l'hélice. Avantage supplémentaire selon Passet : pas de retombées de shrapnells dangereux !

Source : Science et Vie 1940

The aerial mine concept went back to 1917 with the « parachute-shells » proposed by Ingénieur Passet. A barrage of steel cables going down from 6000m could be launched by a battery of 75mm guns firing 4 times each minute. The shell does not explode but the steel cable is sufficient to break down a WW1-era aircraft encountering it.
An additionnal advantage according from Passet : no dangerous shrapnell fall-out!

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